La rubrique de Michel

Les Formats en Audiovisuel

L'audiovisuel utilise différents formats d'enregistrement selon la destination des productions

Les formats d’enregistrement

Il existe 2 supports d’enregistrement, le support analogique (pellicule, bande) et le support numérique. Le support analogique est totalement abandonné dans le cinéma contemporain au profit du numérique (avec de grosses caméras comme la Red ou l’Alexa, les Sony pro, les Canon pro et les JVC pro), mais reste viable pour la diffusion ainsi que la captation dans de nombreux pays (Mexique, Chine etc).

Voici quelques exemples de formats pour chaque support d‘enregistrement

• Pellicule argentique

• 8mm : destiné au grand public dans les années 60 à 80, amélioré en Super 8 mm et 16mm (news, institutionnel, documentaires)

• Super 16 mm (téléfilm, film à petit budget)

• 35mm (cinéma) pour arriver finalement au super 35. Le cinéma IMAX (Géode) utilise, lui, une pellicule 70mm.

• Vidéo Analogique

(ancêtre du numérique, format enregistré sur bande), Vidéo 8mm , HI 8, Betacam ;

• Numérique

DV, DV Cam, Betacam SX, Digital Betacam, HD cam, Pro res, Raw XDcam, NXcam (ultra Haute définition) etc

On est passé aujourd’hui au « tapeless » c’est à dire ne plus enregistrer sur cassette (bande) mais directement sur disque dur ou carte (SDHC, SxS, compact flash etc). Cela peut prendre la forme de SSD (disque dur statique), Cartes mémoire ou bluray disc, cartes pro P2, disques durs externes, etc.

Les formats d’image

Les formats d’images représentent un ratio entre la hauteur et la largeur de l’image, les deux formats utilisés en broadcast (télévision) sont :

4/3 ou 1, 33

Le 4/3 est destiné à nos télévisions à tubes cathodique et devient une norme internationale de diffusion/captation. Aujourd’hui, il n’est plus utilisé sauf pour des raisons artistiques comme pour le film de Michel Hazanavicius "The Artist" avec Jean Dujardin et Bérénice Béjo. Ce film sensé se situer à l'époque du muet est d'ailleurs en noir et blanc

• 720 x 480 (NTCS) : format SD pour les EU et le Japon. On notera que contrairement aux deux résolutions suivantes, la division hauteur / largeur ne fait pas 1, 33 mais 1, 5 donc ce n’est pas vraiment du 4/3 mais du 3/2

• 768 x 576 (PAL) : format SD pour l’Europe.

• 1024 x 768 (c’est le HD du 4/3).

16/9 ou 1, 77

Le 16/9 ou 1, 77 est le format d’image vidéo qui a progressivement remplacé le 4/3 avec l’arrivée des télés à écran large. C’est une norme internationale actuelle de prise de vue/diffusion pour la télévision et le broadcast. Il se rapproche plus des formats cinéma (1, 85 et 2, 35) car il est plus large que le 4/3 qui était quasiment en forme de carré.

Voici les résolutions que peut avoir ce format

• 1280 x 720 (HD).

• 1920 x 1080 (full HD).

• 3840×2160 (4K Ultra HD).

Voici un schéma des différentes résolutions et de leur format d’image (ce schéma ne prend pas en compte les formats d’image cinéma)

Formats image au cinéma

Le format de projection c'est le rapport entre la largeur et la hauteur des images projetées sur l'écran.

•                                         Format standard 1,37                          Formats panoramiques 1,66 et 1,85

                

1,85 classique                          1,85 plein cadre                                          

1,85 plein cadre : une plus grande image est enregistrée à la prise de vue, mais lors de la projection seule une partie sera projetée

Format avec anamorphose (scope) 2,39

Principe :

A la projection un anamorphoseur sera placé devant l'objectif primaire. C'est lui qui remettra l'image dans de bonne proportions.

Extrait spiderman 3 en 2,39     image comprimée par 2 à la prise de vue                     Image décomprimée par 2 à la projection

Les formats cinéma les plus utilisés actuellement sont le 1,85 et 2,39

Vue à travers un anamorphoseur, l'autre extrémité apparaît ovale.

Le cinéma numérique

Aujourd'hui c'est le cinéma numérique qui est utilisé par les professionnels (2k, 4k et bientôt 8k)

Le cinéma numérique désigne la production et la diffusion d'œuvres cinématographiques à partir d'un format numérique professionnel normalisé et sécurisé. Les longs métrages peuvent être distribués sur support physique (disque dur) ou par satellite et réseaux de télécommunication. Ils sont projetés au moyen d'un projecteur cinéma numérique calibré en colorimétrie et en luminance, et couplé à un serveur de contenus professionnels sécurisés. Ces contenus cinéma numérique sont des fichiers DCP (Digital Cinéma Package,) stockés sur disques durs dans le serveur, ils remplacent le film argentique (35mm)

Michel Le Morvan