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Catégorie voyage “CITECO = Cité de l’Economie ”

Cité de l’économie

Mardi 14 Février 2023

   Nous découvrons un bâtiment avec une architecture néo-renaissance qui se particularise avec l’indication « Banque de France » sur sa façade. L’utilisation comme agence bancaire va durer de 1919 à 2006 pour devenir l’actuelle Cité de l’Economie.

   Cet ancien hôtel particulier a été construit (1878-1882) par l’architecte Jules Février pour le banquier Emile Gaillard. Ce bel écrin architectural va mettre en valeur sa fabuleuse collection d’art (Moyen Age et Renaissance)

   Sur la maquette, nous avons la configuration en U du site avec l’hôtel Gaillard au centre et les 2 hôtels particuliers : Hôtel Georges-Berger et Hôtel Thann.

   La singularité de cet ensemble est influencée par le style renaissance du Château de Blois avec des gouttières décoratives, des briques rouges chaînées de pierres blanches, et des meneaux pour supporter linteaux et arcs sculptés.

   Les armoiries du Roi de France Louis XII (fleurs de lys) et de la Duchesse de Bretagne Anne de Bretagne (hermines) font un bel ensemble décoratif au sol.

Echec du grille-pain                

   En pénétrant dans l’Hôtel Gaillard nous irons de surprise en surprise.

   Dans la salle à manger trône en son centre une œuvre de l’artiste Thomas Thwaites pour nous faire réfléchir à « Tout faire soi-même ?» l’exemple choisi : un grille- pain. Le résultat de cette expérience est loin d’être concluante. Cet échec est la preuve que pour la réalisation d’un simple objet du quotidien, plusieurs métiers doivent intervenir dans le processus de fabrication.

   Notre guide pointe des particularités sur la reconstitution des boiseries, des cheminées, des tentures. En effet un mélange de styles existe entre le 16ème siècle et la rénovation au 19ème. Sans cette explication, d’imperceptibles différences ne sont pas détectables au premier regard.

Panneau décoratif avec motif pli de serviette>

   Dans le bureau du directeur, la plaque de cheminée datant de 1562 est un paradoxe entre ce puissant banquier, et l’histoire sculptée sur la plaque montrant Lazare et le mauvais riche : l’un ira au paradis et l’autre en enfer !

   Dans le cabinet de toilettes, autre surprise : un coffre- fort est en bonne place… Que contenait- il ?

   Nous assistons à une projection de courte durée sur 200 ans d’économie 1810-2010, donnant une vision graphique de l’espérance de vie, et la croissance de la richesse dans différents pays. En 1810, l’espérance de vie d’un français était de 37 ans, la révolution industrielle de 1880 a considérablement dopé la croissance, ainsi que les 30 Glorieuses d’après-guerre, mais ceci n’explique pas tout, d’autres paramètres doivent être pris en compte (le Costa Rica en 79ème position avec une espérance de vie de 81 ans !).

   En pénétrant dans la salle de bal, nous avons de belles portes sculptées : Sainte Geneviève et Saint Georges terrassant le dragon.

   Cette salle de bal comporte une loggia, une mezzanine, une belle cheminée avec ensemble sculptural de « pénitents ». Le 10 avril 1885, Emile Gaillard avec 2000 invités de la haute bourgeoisie a organisé un bal costumé, un orchestre de 20 musiciens a animé la fête tout au long d’une nuit mémorable.

   Après le rachat en 1919 par la Banque de France, l’architecte Alphonse Defraisse a réalisé un mélange architectural entre art déco et néo-gothique en utilisant des structures métalliques Eiffel. Cela relie autour d’une cour l’Hôtel Thann à l’Hôtel Gaillard. Nous avons une vue imprenable sur la tourelle de l’Hôtel Gaillard, puis sur le passage près de l’escalier du puits (création en 1923 pour permettre d’éclairer l’escalier avec un système de montée et descente d’une lampe d’éclairage).

   Nous descendons voir la salle des coffres. C’est une fabuleuse structure copiée sur les forteresses d’antan avec des douves de 6 mètres de profondeur, remplies d’eau jusqu’en 2006, avec des murs d’épaisseur 1,50 m, un pont escamotable, une porte d’acier blindée, des grilles et pour la surveillance une nacelle pour effectuer le tour de ronde des gardiens.

   3874 coffres sont là devant nos yeux, et le coffre numéro 13 n’existe pas !

   Des isoloirs clients sont présents. La guide attire notre attention sur le bouton d’appel d’urgence en cas de vol (comme dans les films de braquage !).

   Dans cet espace hautement sécurisé, se trouve l’écu de Saint Louis datant de 1266 (première pièce d’or) c’est un trésor inestimable. On nous présente le trésor de Beaurains, avec des médaillons datant de 294 ans après J.C. Ces médailles en or seraient des récompenses pour honorer un glorieux officier de l’Empire Romain basé en Gaulle. Sur l’avers, des scènes célèbrent des victoires militaires.

   Une vitrine sécurisée montre un lingot d’or de 12 Kg ! La fausse monnaie a également un espace dédié, difficile de différencier le vrai du faux (le faussaire Bojarski a été un expert en la matière). Une présentation des euros européens permet d’identifier toutes les pièces de monnaie circulant en Europe, des billets de banques anciens, comme le premier billet chinois ou le premier billet européen sont exposés.

   Un photomaton très original nous donne l’opportunité de prendre notre portrait au milieu d’un billet facsimilé, un autre espace permet de créer un billet de banque avec la valeur fiduciaire, le filigrane, le motif pour un résultat du plus bel effet !

   Cette visite nous a donné l’opportunité d’avoir une vue d’ensemble sur l’Hôtel Gaillard. Pour mieux appréhender l’économie, des écrans interactifs donnent le moyen d’aborder les différents paramètres de l’économie avec 6 sections : échanges, acteurs, marchés, instabilités, régulation et trésors.

   Ce lieu est un excellent outil pour l’éducation financière et économique, facilement accessible aux des collégiens, lycéens et seniors !

Photo fournie par Mario


Texte et images : Claude