passages couverts et leurs illustres personnages

Mardi 18 juin 2019

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Rendez- vous est pris au métro Le Peltier avec notre guide pour parcourir des passages et galeries. Tout d’abord un bref historique; naissance à la fin du XVIII ème siècle des passages couverts évolution dans le temps avec plusieurs périodes (1823-1828) et (1839-1847). Les galeries de Bois du Palais-Royal dès 1786 sont considérées comme le prototype des passages.

L’utilisation des armatures de fer et le verre permet un éclairage zénithal en journée et l’éclairage avec les becs de gaz rend l’espace féerique le soir. L’ambiance mondaine qui y règne est un lieu agréable de flânerie, avec des magasins, des bains, des cabinets d’aisance, des cafés, des salons littéraires, des attractions, des théâtres, ce sont également des lieux de prostitution.

Le déclin des passages arrivent avec le creusement de larges boulevards haussmanniens. De nouveaux espaces pour le commerce apparaissent dans le paysage parisien (concept de grands magasins)

 Le passage Verdeau :

Construction en 1847 ; Monsieur Verdeau a eu la bonne idée d’inventer un système de location aux restaurants et hôtels meublés du linge nécessaire à leur exploitation.

La salle Drouot à quelques pas attire les amateurs et collectionneurs d’où les boutiques spécialisées ( livres anciens , vieux papiers, antiquités , bandes dessinées, photos anciennes ,lithographies .. )

  

 Le passage Jouffroy est inauguré en 1847.

Les structures en fonte des plafonds et charpentes du passage offrent une verrière de belle facture. Le passage doit sa renommée à l’attraction majeure du musée Grévin Son concepteur Alfred Grévin avec des scènes sur l’histoire de France. Aujourd’hui ce musée est très fréquenté par de nombreux touristes, les mannequins de cire sont régulièrement changés en fonction de l’actualité politique, et des célébrités du jour. L’académie du musée Grévin est présidée par Stéphane Bern, elle a née en 2001 pour la sélection des mannequins.

Notre guide nous indique des boutiques d’une autre époque avec les cannes et ombrelles. Un magasin offre un choix incroyable de figurines, un vrai bonheur pour le collectionneur.

    

 Le passage des Panoramas .

L’attraction des Panoramas à l’époque était basée sur le principe d’un spectateur au centre d’une rotonde à toit conique dans laquelle était placée une plateforme. Le spectateur s’y installait à bonne distance du mur circulaire entièrement couvert par la toile du tableau.

La première coupole du passage comprenait un panorama représentant une superbe vue de Paris et de ses environs, le second panorama représentait l’évacuation de Toulon par les Anglais en 1793

Pour information une telle attraction existe encore de nos jours à La Haye (panorama de Mesdag), le réalisme du paysage est tel que vous perdez vos repères dans ce lieu dans lequel vous évoluez. Tout en étant en centre-ville vous découvrez un bord de mer et ses dunes, ses villages et des personnages en pleine action.

    

    

Devant le théâtre des Variétés nous évoquons le nom de Jean Paul Belmondo (directeur de 1991-2005)

Avec des pièces de théâtre à succès comme Kean, Tailleur pour dames, la Puce à l’oreille..

Dans le quartier de la Bourse, le nom de Alexandre Théodore Brongniart (1808-1826) fait référence aux hauts et bas de la spéculation boursière.

La Bourse avec sa corbeille a été remplacée par les banques pour les transactions financières des actions et produits financiers, depuis ce lieu est utilisé pour des conférences, forums,

L’Agence France Presse (AFP) Charles Havas (1783 – 1858) est également une institution marquante dans le paysage de la communication avec plus de 5000 dépêches par jour

Nous pénétrons dans la Basilique Notre Dame des Victoires pour découvrir le style baroque de l’architecture. Le nombre des ex- votos est impressionnant (plus de 37000), ils tapissent les murs de toute part donnant ainsi une vision surprenante sur les malheurs du monde, Notre-Dame des Victoire a exaucé beaucoup de vœux. Mozart venait fréquemment prier en ce lieu catholique érigé sur la demande du Roi Louis XIII.

  

 La galerie Vivienne.

Elle est magnifiquement restaurée, les sols sont parés de mosaïques dues au célèbre mosaïste italien Faccina évoquant le style pompéien

    

Les larges pilastres, les cornes d’abondances,, les masques antiques , les fenêtres plein cintre sont d’autant de détails architecturaux de qualité

Notre guide fait référence à Vidocq au n° 13 (personnage illustre que nous avions déjà évoqué dans le parcours de l’Ile Saint Louis) Jean Paul Gaultier et sa boutique de haute couture (1986-2015

 La galerie Colbert construite en 1826 .

Elle offre une ambiance studieuse de salles de cours et de conférences. L’Institut National des Arts a élu domicile en ce lieu. Au milieu de la galerie trône une sculpture « Eurydice piquée par un serpent » La rotonde a conservé son magnifique dôme vitré de 15m de diamètre

  

Dans le square Louvois, une pause s’impose avec un quiz pour tenter de gagner la brochure proposée par notre guide. Malheureusement Jacques Prévert nous a fait perdre, nous découvrirons dans le passage Choiseul la bonne réponse avec la papeterie Lavrut.

 Passage Choiseul .

Dans les années soixante-dix le couturier Kenzo Takada ouvrait une boutique passage de Choiseul, il a redonné le lustre d’antan à ce lieu .En 1993 il revend sa marque au groupe LVMH ;

Parmi les personnages illustres nous les noms de Louis Ferdinand Céline, jean Claude Brialy, Offenbach et le théâtre des Bouffes parisiens,

Ainsi se termine notre périple parisien sous un soleil ardent avec pendant quelques heures le plaisir de découvrir une partie de l’histoire de Paris.

  

Texte et photos : CORIC et DURVILLE