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Catégorie voyage Musée de la Préfecture de Police

15 Octobre 2019

« 22 voilà les flics »

 Le musée de la préfecture de police a été une volonté du Préfet Louis Lépine en 1909, aujourd’hui le nom de Lépine revient chaque année Porte de Versailles pour le concours des inventeurs..

Le musée est divisé en plusieurs sections ; Histoire de la police parisienne, Crimes et châtiments, Paris en guerre, Métiers de la préfecture de police, police technique et scientifique.

Louis XIV charge Colbert de mettre de l’ordre dans les rues de Paris, Gabriel Nicolas de la Reynie devient le premier lieutenant général de police (1667 à 1697).

Les lieutenants généraux vont se succéder apportant des innovations majeures : inscription des noms des rues et numérotation des maisons, Gabriel de Sartine impose l’éclairage public des rues, une brigade fluviale sera également crée …

Notre guide Nathalie nous fait revivre l’époque trouble des cours de miracles (zones de non droit), l’intervention de la police a mis fin à ce trouble en réalisant des arrestations en grand nombre.

Régicides, crimes de sang, meurtres, escroqueries sont évoqués par un grand nombre d’objets et de documents.

La justice de l’ancien régime avec les tortures est d’une cruauté sans égal ; une gravure saisissante de la marquise de Brinvilliers (empoisonneuse notoire) qui subit le supplice de l’eau et qui sera décapitée sur la place de Grève illustre cette période de l’histoire.

L’assassinat d’Henri IV rue de la ferronnerie est largement évoqué par la description réservé au régicide (torture de Ravaillac

La machine infernale de Giuseppe Freschi pour attenter à la vie de Louis Philippe est un système ingénieux avec 25 canons de fusils, 5 des canons vont exploser blessant Giuseppe, les complices ne souhaitant laisser aucun témoin du complot.

Le roi sera sain et sauf mais 19 personnes sont mortes dans l’explosion et conduira les terroristes à la guillotine

       

Le 1er attentat à la voiture piégée pour le passage de Napoléon Bonaparte se rendant à l’opéra le 24 décembre 1800 a été d’une maladresse sans égal, la combustion de la mèche a été trop lente.

Docteur Guillotin inventera la guillotine, nous en avons froid dans le dos en regardant le couperet et le panier recevant la tête du décapité.

La collection des objets, nous démontre la cruauté, brutalité, perversité des criminels ; coups-de poing américains, poignards, couteaux, massues, armes à feu ..

La bande des Apaches avec Casque d’Or donnera du fil à retordre à bon nombre de citoyens.

            

Désiré Landru guillotiné en 1921 a tué 8 femmes, des billets de train Paris–Gambais et surtout la chaudière ont permis son arrestation.

Un autre tueur en série en la personne du Docteur Marcel Petiot avec 25 assassinats à son actif fait partie de la collection de ce musée.

L’affaire de la malle sanglante de Millery avec le crime de Maitre Gouffé (huissier de justice) perpétré par un couple (Michel Eyraud et Gabrielle Bompard) ont été la base de l’identification avec des indices (mèche de cheveux) et pour la première fois un arrêt international a permis l’arrestation de Michel en cavale (Canada, Etats - Unis Mexique et finalement La Havane).

La police évolue au fil du temps pour l’identification anthropométrie (Alphonse Bertillon) l’agrandissement photographique, les empreintes digitales et aujourd’hui la police technique et scientifique (test ADN)

    

La police est motorisée avec des engins de plus en plus sophistiqué, il est loin le temps des courses poursuite avec les « hirondelles ».

Paris en guerre a également quelques vitrines sur les émeutes de 1830,1848, la commune de 1871, l’occupation, libération

      

En conclusion, nous pourrions écrire plusieurs pages sur ce musée insolite niché au 3ème étage du commissariat du 5ème arrondissement.

Les explications de notre guide nous ont fait revivre une histoire passionnante des missions policières avec la découverte de pratiques cruelles de criminelles, malheureusement d’actualité avec plusieurs affaires non résolues à ce jour.

            

Texte et photos : Claude CORIC