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Catégorie voyagePalais GARNIER

visite du 18 septembre 2017

Création de l’Opéra par Louis XIV en 1669, le Palais Garnier sera le 13 ème construit à Paris car les structures en bois et l’éclairage à huile font que beaucoup de lieux disparaitront par les incendies.

Au XIX ème siécle l’Opéra rue Pelletier sera le lieu d’une tentative de meurtre sur Napoléon III.

Orsini en 1858 est l’auteur de l’attentat faisant près de 150 victimes. Napoléon III décide la construction d’un nouvel opéra, concours largement ouvert puisque 171 candidats présenteront leurs projets. Charles Garnier à 35 ans remporte le concours.

Démarrage en 1861 ; 14 ans seront nécessaire à la réalisation du bâtiment car la remontée des eaux de la nappe phréatique rend le sol est instable et nécessite un pompage de l’eau puis la mise en place d’un radier de grande dimension remplie d’eau pour stabiliser le sous-sol et faire résistance à la pression des eaux d’infiltration.

La guerre franco-prusse va arrêter le projet car Napoléon III est obligé d’abdiquer.

En 1873 le théâtre Pelletier est détruit par un incendie obligeant la reprise des travaux de l’Opéra et c’est le 5 janvier en 1875 que l’Opéra Garnier est inauguré.

La construction aura duré près de 14 années (1861-1875)

Ce lieu emblématique de Paris est tout d’abord un lieu de relations sociales , mais la hiérachie entre les différents classes sociales est respectée par une gestion de l’espace et des chemins de circulation des différents publics .Pendant très longtemps les femmes ne seront pas acceptées au parterre à cause des tenues vestimentaires de l’époque ( chapeaux gênants la vision)

Ce théâtre à l’italienne a la plus grande scène avec 52 m de large et 65 m de hauteur. La décoration aux tons rouge et or donne tout son éclat aux loges, fauteuils, ornements sculpturaux .

2085 places, une fosse pour un orchestre de 100 musiciens.

          

La loge Napoléon III située à gauche de la scène est accessible directement par une rampe double extérieure pour l’arrivée en fiacres. La sécurité des hommes de pouvoir est ainsi assurée

          

Un lustre de 8 tonnes avec un diamètre de 10 m éclaire le parterre de mille feux.

Au plafond nous découvrons l’œuvre de Chagall réalisée selon les vœux d’André Malraux ministre des Affaires Culturelles afin d’amener une œuvre moderne dans ce lieu de spectacles.

Sous la peinture de l’œuvre de Chagall, l’original peint par J.E Lenepveu en 1872 est toujours en place.

Interrogés sur notre perception de cette œuvre, les avis divergent comme à l’époque de la décision de remplacer l’ancien plafond de par celui-ci très contemporain et audacieux à l’époque,

Nous nous dirigeons vers la rotonde des abonnés, avec le bassin de la Pythie puis notre guide nous fait admirer les lyres, masques, Apollon le dieu Soleil ; nous sommes dans le rêve, nous sommes dans le monde de la musique et du théâtre.

Notre guide nous explique les sens de circulation pour accéder aux loges de différentes catégories, selon le statut social du public.

Le commun des visiteurs entre par la façade après la montée des marches en façade du monument.

Les riches avec abonnement à l’Opéra entrent directement par le grand escalier, lieu ou se dévisagent les gens de bonne société. Ce carré des négriers ainsi surnommé permet d’accéder au parterre, balcon, orchestre, baignoires, loges

Escalier sur une structure métallique et habillée de marbre de différentes origines, l’onyx est utilisé pour la rampe.

Par une porte majestueuse nous progressons dans notre visite avec les piliers de la tragédie et de la musique

Notre guide nous fait remarquer le travail extraordinaire de décoration réalisé par les maitres italiens mosaïstes (Gian Domenico Facchina, Antonio Salviati, famille Odorico) près de 8700 m² nous éblouissent par la maitrise totale de l’espace ainsi mis en valeur.

En entrant dans le foyer (à cause des cheminées monumentales) nous découvrons des fresques représentant Apollon et son char, Sainte Cécile ; patronne des musiciens, buste de Charles Garnier Jusqu’au XIX ème siècle le foyer est réservé à l’usage des hommes, les dames reçoivent pendant ce temps dans leur loge.

          

Attenant à ce foyer, le salon du soleil et le salon de la lune sont décorés avec des tonalités différentes pour représenter le jour et la nuit. Une des particularités de ces salons est le reflet à l’infini par un jeu de miroirs judicieusement placés.

De la loggia, la place de l’Opéra nous fait apparaitre un décor sublime sur la circulation parisienne et l’architecture Haussmannienne.

          

Nous terminons la visite par la rotonde du glacier avec des panneaux peints par AJ Mazerolle représentant différents breuvages (champagne, café, thé) ainsi que les thèmes de la pêche et de la chasse.

Après cette brillante visite avec notre guide, nous profitons pour voir l’exposition temporaire de Mozart

Des extraits d’opéra ravissent nos oreilles « Le Nozze di Figaro, Don Giovanni, L’enlèvement au sérail, la flûte enchantée, les Mystères d’Isis.

          

Des documents (partitions, dessins de costumes, dessins de décors, costumes de scène nous plongent dans un passé

Un extrait de film nous fait revivre la scène avec Mozart enfant chez le prince Conti (1766)

En conclusion une visite réussie grâce au soleil présent et à notre guide experte dans la connaissance du palais Garnier.

Claude CORIC