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Catégorie voyageMusée Maillol

visite guidée Robert Doisneau

17 Octobre 2025

   Ce rendez-vous de la dernière chance, reprogrammé à cause de la grève du 2 octobre, nous permet de découvrir l’exposition du photographe Robert Doisneau «Instants donnés » sous un beau ciel bleu parisien.

   Notre guide fait une introduction du musée Maillol au cœur du 7ème arrondissement ; l’espace d’exposition est régulièrement renouvelé pour des artistes peintres, sculpteurs, photographes.

   Les espaces sont répartis dans différentes sections avec des thèmes caractérisant le travail photographique tout au long de la vie de l’artiste.

   • L’enfance

   Immédiatement, nous nous retrouvons avec notre jeunesse (blouses grises, encriers, tableau et écriture à la craie.... ) Tout un monde joyeux avec les jeux de rues, des combats acharnés d’après-guerre et bien sûr le tirage des sonnettes.

   Robert Doisneau a été orphelin très tôt à l’âge de 8 ans et cette enfance perdue est parfaitement captée par son appareil Rolleiflex

   Pour parfaire son éducation artistique, Robert Doisneau entre à l’école Estienne pour apprendre le métier de graveur et lithographe.

   A 25 ans, il s’installe dans un atelier à Montrouge.

   En 1939, il rencontre Charles Rado mais la guerre met fin brutalement à cette relation car Charles fuit l’Europe pour s’installer aux USA.

   Grâce à Charles installé à New York, Robert Doisneau aura accès à la presse anglaise.

   1949 -1952 Robert Doisneau est salarié pour le journal VOGUE, l’objectif étant de mettre en avant le renouveau de la Société Française d’après-guerre (soirées mondaines et défilés de mode).

   Robert Doisneau illustre des magazines comme le journal des parents (1953) et La Vie.

   

   • Ecrivains et artistes (sculpteurs, peintres)

   Sa rencontre avec Blaise Cendrars en 1945, va lui permettre d’écrire un ouvrage sur la Banlieue à Paris.

   Sa profonde amitié avec Jacques Prévert va être le lien pour rencontrer des écrivains, (De Cavanna en 1988 et plus tardivement Daniel Pennac).

   

   Les artistes sont des découvertes riches en diversité : Picasso, Niki de ST Phalle, Tinguely, David Hockney, Sempé….

   

   Pour information, le musée du Grand Palais expose St Phalle et Tinguely en ce moment.

   • Bistrots

   Un thème parfait pour illustrer le brassage des Parisiens autour du zinc, Robert Doisneau fréquente le tabac de l’institut, rue de Seine, chez Fraisse après ses longues déambulations dans Paris.

   • Gravités

   C’est le monde ouvrier chez Renault, en effet Robert Doisneau est sous contrat de 1934-1939 ; époque importante avec mouvement du Front Populaire.

   L’Entreprise Renault va congédier Doisneau pour son manque de ponctualité. Cette période va permettre à Robert Doisneau de s’intéresser de près au monde ouvrier et la séquence sur les mineurs de Lens et les sidérurgistes de la vallée de la Fensch seront la matière pour illustrer des journaux comme : Regards, Action, La vie ouvrière.

   • Banlieues 1943-1984

   La DATAR (Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale) missionne Robert Doisneau pour faire un reportage sur l’évolution de la Banlieue, les photos en couleurs montrent cette émergence d’un nouvel urbanisme.

Nanterre en 1945

   • Hôtel de Ville

   En mars 1950, le magazine Life veut mettre en avant les amoureux de Paris. Pour cela, il engage un couple et demande à Robert Doisneau de capturer ces images.

   Deux jeunes comédiens du cours Simon : Jacques Carteaud et Françoise Delbart sont les sujets parfaits pour illustrer cette époque de liberté retrouvée et d’une jeunesse d’après-guerre désireuse de vivre des jours heureux.

   Longtemps restée dans les cartons cette série de photos est revenue sur le devant de la scène en 1985 grâce à Victor Francès, éditeur de carterie.

   • Robert Doisneau, par un pur hasard en traversant le jardin des Tuileries, assiste à l’installation des sculptures d’Aristide Maillol en présence de Dina Vierny, dernier modèle du sculpteur ; occasion de capturer le travail des hommes prenant à bras le corps ces bronzes tout en rondeur.

   • La Joconde installée sur un chevalet en 1945 est l’opportunité de faire des instantanés, les visiteurs regardant avec curiosité ce chef d’œuvre du musée du Louvre.

   • En 1948 la Galerie Romi, 15 rue de Seine, expose en vitrine un nu de dos. Les réactions cocasses des passants et passantes sont sujettes à des photos uniques captées de l’intérieur de la galerie par Robert Doisneau !


Texte et Photos / Claude