* Nouveautés
La Seine va être notre fil conducteur dans ce lieu chargé d’histoire.
Pour rendre le parvis aux piétons, la décision de créer un parking souterrain est l’origine d’une découverte archéologique importante ; des fouilles ont été réalisées (1965- 1972).
Des bâtiments ont existé en ce lieu de l’antiquité à nos jours.
L’ile de la Cité, par sa position stratégique, va être une position défensive par la construction d’une garnison militaire avec des matériaux de récupération (Thermes, Forum, Arène). Une pierre gravée témoigne de cette période romaine.
La Seine à cette période était un fleuve sauvage avec bancs de sable, ilots et marécages rendant l’accès difficile.
Des vitrines conservent des objets et une paire hipposandales (ancêtre du fer à cheval) nous surprend par son état de conservation.
La Seine préhistorique a été l’objet d’une étude approfondie de 1860 à 1870 par Jules Reboux ; une fouille dans les sablières du fleuve autour de Levallois a permis d’extraire de nombreux objets (une méthode dite de « Levallois » permet d’expliquer comment analyser les différentes strates dans les recherches archéologiques.
Surprise au détour de notre visite : une défense de mammouth découverte en 2020 à Clichy nous plonge plusieurs siècles en arrière !
Dans le sous-sol de la cathédrale Notre Dame, un pilier datant du 1er siècle avec 4 blocs rassemble les dieux celtes, les dieux romains et les Nautes.
Ce pilier monumental érigé en l’honneur de Jupiter par les Nautes est exposé dans le frigidarium des Thermes (musée de Cluny).
L’exposition explore aussi la Seine en amont et en aval de Paris, avec l’évocation de ses sources en Bourgogne, d’une pêcherie antique dans l’Aube, et d’un site paléolithique à Clichy-la Garenne.
Les pierres présentes sous nos yeux sont la trace du port antique avec son quai de déchargement et son accès au fleuve par un escalier.
Une représentation vidéo nous faire revivre la navigation sur la Seine.
Après la victoire de Jules César, le chef-lieu gaulois du territoire des Parisii devient Lutèce. Une carte orientée selon l’axe central cardo maximus (actuelle rue Saint Jacques) indique la construction géométrique de Lutèce.
La déesse Séquana, protectrice de l’eau, vénérée par les gaulois, permettait de guérir les maladies et exaucer les vœux.
Ci-dessus un ex-voto de l’époque gallo-romaine pour honorer l’eau vive.
L’empereur Julien considérait que l’eau de la Seine était d’une qualité exceptionnelle.
Les ponts reliant l’ile de la Cité étaient occupés par des habitations, un pieu datant de 1292 est une illustration de cette technique de construction sur un fleuve.
La cité médiévale était un site avec de nombreux édifices religieux comme en témoignent « les plombs de la Seine » ; un antiquaire Arthur Forgeais au XIX -ème siècle a réalisé une collection d’objets religieux trouvés dans la Seine permettant ainsi d’imaginer la présence des pèlerins dans l’ile de la Cité.
Une vitrine « offrandes ou tactiques » rassemble une panoplie d’armes de guerre
Nous revenons dans la partie archéologique gallo-romaine, salle à l’hypocauste, pour découvrir la gestion de l’eau et le chauffage dans les thermes (lieu très prisé des romains pour des relations commerciales et amicales).
Aujourd’hui, une brigade fluviale crée en 1900 par le préfet Lépine reste très active pour surveiller l’état du fleuve.
En conclusion : cette visite réalisée en 2024 nous transporte de l’Antiquité au futur proche de la renaissance de Notre Dame de PARIS.
Photos et Texte : Claude