Petit palais

Petit palais bruno liljefors la suède sauvage

vendredi 7 février 2025

   Ce rendez-vous dans Paris 8ème a été l’occasion de découvrir sur 2 niveaux du Petit Palais une collection de peinture, sculptures, mobiliers, objets d’art, salle à manger de l’hôtel Guimard et bien d’autres chefs d’œuvres

   L’écrin architectural est exceptionnel, face au Grand Palais et à 2 pas du pont Alexandre III.

   Nous sommes en 1900 et nous allons découvrir un peintre suédois ayant exposé sur les berges de la Seine, dans le pavillon suédois en 1900 avec ses amis peintres.

   Cette exposition temporaire est particulière car elle fait le lien avec les 2 autres peintres suédois du mouvement ABC (Anders Zorn, Bruno Liljefors, Carl Larsson)

   Un grand format nous accueille dès l’entrée ; scène de sevrage avec des renardeaux âgés de quelques semaines, notre guide attire notre attention sur la finesse de la représentation des animaux sauvages sur les traits et tâches de peinture évoquant la nature environnante (hautes herbes, trèfles, pissenlits).

   Une carte géographique de la Suède avec les noms des villes : Stockholm, Uppasala, Göteborg, Kvarnbo est un support pour évoquer la jeunesse du peintre, son environnement familial, son mariage (portait d’Anna du peintre Anders Zorns) , de son père, et de son parcours d’initiation à la peinture (cours à l’académie royale de Stockholm, rencontre du peintre Anderson à Düsseldorf, rencontre en région parisienne à Etang Grez / Loing de compatriotes.

   Découverte également de l’école de Barbizon et des impressionnistes.

   A la suite de ces différentes influences, Bruno Liljefors décide de se consacrer à la peinture animalière, mode d’expression artistique peu prisée par les galeries et collectionneurs, il doit faire en parallèle un travail alimentaire avec des illustrations dans des journaux

   Nous pénétrons dans une salle au titre « tentation japonisante » ; nous sommes surpris de découvrir des études dans un grand cadre doré avec des découpes particulières mettant en scène des animaux sauvages.

   Remarquons le degré de réalisme du renard et des oiseaux

            

            Portrait de Bruno Liljefors par Anders Zorn

   Passons du sauvage au domestique avec un clin d’œil du chat Jeppe ; animal favori du peintre ; superbe réalisation de l’animal dans un soleil de printemps ;

   Un « lièvre variable » est également merveilleusement saisi dans la neige poudreuse (même les traces sont visibles dans ce blanc immaculé)

            

   La création animalière est le résultat d’un travail d’observation avisé, d’une peinture sur le vif (croquis et toiles sur la rivière ou l’étang directement sur sa barque ou croquis sur échafaudage complexe pour atteindre la cime des arbres).

   La lecture du Traité de Charles Darwin et l’apparition de la photographie sont des supports précieux pour la réalisation de paysages

            

   Le travail a été exposé dans plusieurs salons parisiens (1859,1886) mais c’est avec le 1er salon animalier à Paris en 1913 que le public reconnait son énorme talent.

   Le divorce avec Anna et son mariage avec la sœur a été un scandale familial, ce qui a eu pour conséquence un changement de région (De l’Uppland vers un déplacement au bord de la Baltique et dans l’archipel de Stockholm).

    

   L’ambiance picturale est complétement différente et les sujets traités ne sont plus des animaux des terres et forêts mais des animaux des fleuves, rivières, bord de mer et marécages.

   Nous sommes surpris par les dimensions des toiles, le peintre semble capter un maximum d’oiseaux et le paysage, avec ciel et vagues.

   La dernière salle est consacrée aux dioramas, en effet Bruno Liljefors a participé à la création de ces ensembles mettant en lumière le monde animal sauvage.

   Le Biologska Museet inauguré en 1893 reste un témoin de cette époque.

   En conclusion, cette visite nous a permis de s’évader dans la nature suédoise avec un sujet animalier de grand intérêt.

   La guide a particulièrement attisé notre curiosité sur l’œuvre de Bruni Liljefors.

   Texte et Photos / Claude