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Catégorie voyage “Le Musée et le milliardaire anticonformiste”

"Bourse du Commerce / Collection Pinault « Ouverture »

le 5 novembre 2021 à 14h 30

Cet ensemble architectural avec sa structure circulaire est un lieu historique aujourd’hui dédié à l’art contemporain avec la collection du milliardaire François Pinault.

De l’ancien Palais de Catherine Médicis, il reste un vestige du passé avec une tour, à l’intérieur de laquelle se trouve un escalier qui permet d’accéder au sommet.

   

La Bourse aux Grains garde des traces de son activité d’hier, avec la salle des machines (1886) : système de conservation du blé stocké.

La coupole initiale fut détruite par un incendie en 1802. En 1813, lors de son inauguration, l’usage de la fonte et du cuivre en faisait un ouvrage d’avant-garde.Aujourd’hui la lumière baigne largement la Rotonde pour le plaisir des yeux.

La Halle aux Blés du 18ème siècle a conservé un escalier à double révolution. Il permettait le passage sans se croiser des porteurs de sacs en montée et descente :Le blé étant stocké sur 2 niveaux : rez-de-chaussée et grenier.

La Bourse du Commerce et de l’Industrie est évoquée par un ensemble de toiles marouflées avec le thème du commerce mondial. La fresque murale de 140 m de long sur 10 m de hauteur a été réalisée par 5 peintres sur les sujets : les Amériques, l’Empire Russe et Pays du Nord, l’Afrique et l’Asie, et l’Europe.

Cette œuvre a été commandée pour l’ouverture de l’Exposition Universelle de 1889. De cette époque subsiste également vingt- quatre vitrines de toute beauté.

         

Cet espace circulaire va être transformé grâce au talent de l’architecte Tadao Ando. Un vaste cylindre en béton va prendre en compte la lumière de la coupole, la fresque panoramique, l’architecture du lieu, les vitrines de la coursive.

La réalisation de cet ensemble permet une circulation des visiteurs dans les différentes galeries, et donne la possibilité de voir selon différents angles les œuvres ainsi que l’environnement extérieur : les Halles et sa canopée, le Centre Pompidou.

         

L’entrée par la rotonde est magistrale. Le passage du temps a ici toute sa démonstration de la destruction par le feu d’une œuvre créee pour l’occasion par Urs Fischer (Enlèvement des Sabines), la cire se liquéfiant peu à peu, la destruction est irrémédiable : des morceaux sont épars autour de l’ensemble statuaire. Une installation de sièges avec différentes formes sont également en phase de décomposition par la chaleur de bougies allumées.

         

Dans la coursive au rez-de-chaussée, les vingt-quatre vitrines sont une opportunité de présenter des objets du quotidien de l’artiste Bertrand Lavier (une mobylette accidentée, une 103 Peugeot devient une œuvre d’art par son statut exposé dans un musée !).

      

Nous poursuivons notre parcours avec l’artiste David Hammons. Les objets utilisés sont des matériaux sortis de la rue ou de rebut. Par sa naissance à Harlem, son engagement est fort pour la communauté afro-américaine.

De ce militantisme, il en ressort des clichés : le drapeau, le panier de basketball, l’œuvre « Orange is the new black (2014) ».

         

La galerie suivante nous montre des grandes peintures hyperréalistes. Rudolf Stingel (artiste italien) utilise des photographies de différentes époques de bonne qualité ou floues pour la réalisation de grand formats.

   

De nombreux artistes sont présentés dans les galeries suivantes

   • Claire Tabouret (travaille à Los Angeles). Elle utilise des photographies personnelles à partir desquelles elle met en scène des personnages. Pour information, sa cote artistique est grande sur le marché de l’Art (le tableau Seated Bather on the Beach : estimation autour de 20-25 000 € à Art Paris)

   • Lynette Yiadom-Boakye (travaille à Londres). L’artiste compose des portraits imaginaires dans un espace indéfini. Ce personnage avec des chaussettes vertes et pantalon rouge nous regarde de profil.

   

    • Marlène Dumas (travaille à Amsterdam). Son œuvre avec des crânes font référence à la thématique des vanités

   • Kerry James Marshall (travaille à Chicago). Sa peinture en grand format met en scène des personnages outrageusement noirs (utilisation de pigments tel que l’oxyde de fer).

      

   • Miriam Cahn (travaille à Stamp en Suisse) La représentation de ce portrait avec des couleurs flashies pour les yeux et la gorge est particulière.

   • Antonio Oba (travaille à Brasilia) L’identité noire est mis en exergue avec des personnages liés à l’histoire brésilienne ou à la religion.

      

Martin Kippenberger (1953-1997) Autoportrait « Bitte nicht nach hause» 1983

Le café présenté ci-dessous est composé avec un sol carrelé au-dessus des tables ! Il s’agit d’une représentation de la salle avec son reflet dans la glace murale.

   

Des sièges de Tatiana Trouvé sont mis dans les galeries, interdiction de s’asseoir ce sont des œuvres (évocation des gardiens de musée).

Si l’humain n’est pas toujours représenté sous son meilleur aspect artistique, la vie animale est par contre pleine de poésie. Une souris (Ryan Gander) malicieuse sort de son trou et nous parle, des chats reposent sur des tambours africains, des pigeons (Maurizio Cattelan) nous font la pige du haut de la Rotonde, un chat noir (Antonio Oba) avance comme un fauve dans une prairie jaunie par le soleil.

La visite de la Collection François Pinault est une opportunité pour aborder l’art contemporain à travers des œuvres diverses. La réhabilitation de ce lieu historique mérite d’être découverte avec les commentaires d’un guide.

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Photos et Texte : Claude

"Le Musée et le milliardaire anticonformiste” d’Olivier Lemaire montre les coulisses du gigantesque chantier lancé pour abriter la collection Pinault. Non sans revenir sur l’histoire mouvementée de l’édifice parisien, bâti à la Renaissance.

Claude CORIC