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RDV est donné dans le Marais, heureux présage d’une découverte de la nature sous un angle particulier
Pour cette visite nous sommes accompagnés par notre guide conférencier que nous avions eu dans différentes sorties. Sa connaissance pointue du sujet et son humour a conquis notre petit groupe.
Cette fondation privée inaugurée par André Malraux en 1967 a pu bénéficier après de gros travaux en 2019 d’une extension en annexant l’Hôtel particulier de Mongelas (XVIII -ème).
Nous pénétrons dans la salle du sanglier, cette chasse seigneuriale démontrait force, courage et dextérité pour tuer cet animal redoutable avec ses 2 grosses dents « les grés. »
Nous étions dans l’actualité avec les reportages télévisés sur la prolifération des hordes de sangliers dans nos campagnes et le long de nos routes.
Une autre salle est dédiée à la chasse au Cerf, chasse avec une pratique bien différente par rapport à la chasse au sanglier.
Saint Eustache et Saint Hubert (patrons des chasseurs) sont évoqués ainsi que la légende Actéon transformé en tête de cerf et dévorée par ses propres chiens à la suite de sa rencontre avec Diane chasseresse dénudée.
Dans ce musée, des cabinets de curiosité sont là pour nous surprendre, et dans un recoin, la légende de la Licorne nous est contée avec une dent de narval (la poudre de la licorne au Moyen Age était sensée détecter la présence de poison dans les plats servis à la table des seigneurs).
Autre chasse ; la chasse au loup (animal hyper endurant qui oblige les chasseurs à faire de longues traques). Notons les colliers particuliers des chiens pour ne pas se faire mordre.
Comme l’a précisé notre guide, nous avons le bonheur d’admirer un tableau de Courbet avec la poursuite d’un cerf par une meute de chiens dans une atmosphère hivernale (acquisition très récente du Musée).
La salle des chiens est une opportunité de rentrer dans l’intimité du Roi Soleil avec ses nombreux chiens peints par François Desportes).
François Desportes Jean Baptiste Oudry
Autre ambiance ; faune sauvage avec de nombreux trophées de chasse.
Au centre de cette salle une collection incroyable de fusils (à percussion, à silex, à mèche. Certains sont des œuvres d’art avec incrustation ivoire ou os.
Nous apprenons le maniement des arquebuses d’un temps révolu (chien, serpentin, bassinet, fourquine, mèche).
Un gentil renard nous attend sagement sur un coussin, opportunité d’évoquer Chanteclerc le coq, Ysengrin le Loup, Tiercelin le Corbeau, Tihert le chat, Noble le lion, Bruno l’ours, goupil le renard … Personnages extraits des récits animaliers du Moyen Age avec le Roman de Renart.
Avec le XIX -ème siècle, la bourgeoisie va s’organiser pour avoir des équipages en commun pour la chasse à courre (influence anglaise avec les vestes rouges et bottes à revers).
Napoléon III va créer un traité de la Chasse avec des codes spécifiques.
Une salle est dédiée à la relation homme- environnement, des vitrines anthro scène mettent un couple d’humain et un enfant entouré de la nature et des animaux.
Pendant notre parcours à l’intérieur de ce musée nous avons pu découvrir des œuvres d’art contemporain ; Philippe Cognée et sa peinture à la cire, Jeff Koons et son chien en céramique, Eva Jospin et The Forest en carton, Vincent Dubourg et la voiture aux oiseaux Jean Michel Othoniel et son œuf, Jan Fabre avec la nuit de Diane
En complément à cette visite guidée, nous avons pu « S’éclairer sans fin », titre de l’exposition temporaire de l’artiste Edi DUBIEN (association de l’animal, de la nature et de l’enfant).
Plus de 5000 œuvres sont présentes dans ce musée, impossible de tout voir en quelques heures, nous avons eu cependant un superbe aperçu de la chasse, de la nature et de l’intervention de l’homme sur son environnement.
Texte / Claude
Photo du groupe Philippe