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Trait d'Union, A.A. CGR-GEMS

Amicale des Anciens de la Compagnie Générale de Radiologie et de General Electric Medical Systems

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Catégorie voyageMusée National de la Marine / Paris

28 Juin 2024


   Situé à 2 pas de l’esplanade du Trocadéro, nous avons l’opportunité de voir sous un ciel radieux les anneaux olympiques installés sur la tour Eiffel pour le plaisir de nombreux touristes photographes

   Notre guide avec son pompon rouge nous accueille pour un parcours thématique sur 3 niveaux.

      Le musée a été en travaux pendant six ans pour offrir une présentation muséale ancrée en plein dans le XXI é siècle avec des écrans interactifs et vidéos. Environ 900 objets et œuvres restaurés retracent les aventures maritimes et navales françaises .

      En introduction nous avons l’historique de cette institution ainsi que la localisation des autres musées maritimes ; Brest, Port Louis, Rochefort, Toulon

      Dans la section ; construire et instruire nous sommes fascinés par un modèle d’arsenaux ; le Royal Louis pourvu de tout l’équipement instrument pédagogique incroyable avec les voiles, mâts, cordages, poulies, encastillage, canons …

      Ce 3 mâts construit en 1770 est un instrument pédagogique très important pour la formation des futurs officiers et marins.

    

      « Le Royal Louis, de très grandes dimensions, est un modèle d’instruction : il était destiné à la formation des officiers de l'école des gardes de la Marine de Brest. Ce modèle était muni de pivots afin de pouvoir l'incliner pour les besoins de l'enseignement. »

      L’évolution de la flotte maritime est illustrée par la maquette du porte-avions Charles de Gaulle à moteur nucléaire construit en 1994,

      « il est généralement entouré d’un sous-marin nucléaire d’attaque, d’une frégate multi-missions, d’une frégate de défense anti-aérienne et d’un bâtiment de commandement et de ravitaillement. En fonction des besoins de la mission, cette composition peut changer

      Cet ensemble forme le groupe aéronaval (GAN). »

      En remontant le temps nous découvrons la construction navale et les outils utilisés ; (fer et maillet de calfat) L’étanchéité de la coque était réalisée par le coltard (goudron de houille)

      Les différentes essences pour le bois sont réparties en fonction de l’usage (coque en chêne, mâts en pin, poulies avec l’orme, le frêne, décoration avec du citronnier, ébène, poirier, palissandre,

      

      La forme trapézoïdale ou triangulaire des voiles permet de naviguer selon la direction du vent et les manœuvres nécessaires pour suivre sa route maritime.

      En fonction de l’objectif à atteindre, la guerre de ligne avec les rangées de canons n’a rien à voir avec les frégates en course derrière les navires marchands, des corsaires ce sont illustrés par leurs exploits (Surcouf,, Jean Bart, Duguay Trouin…)

      

      « La révolution industrielle, au XIXe siècle, marque l’avènement de la machine à vapeur qui bouleverse le transport maritime : pour la première fois, le navigateur n’est plus entièrement dépendant des aléas du vent, et peut compter sur une force de propulsion autonome

      . La maquette de la machine à vapeur du Sphinx est un jalon important de cette période riche d’inventions et de progrès techniques.

      . Elle fait partie des modèles réduits de machines fabriqués par l’atelier des modèles de l’arsenal de Rochefort, destinés aux ateliers d’apprentissage des chantiers navals ».

      

      L’évolution de la technologie va être l’introduction de la machine à vapeurs avec pour propulsion 2 roues à aube (exemple le Sphinx en 1786)

      Après la guerre de Crimée en 1856 la force de frappe des canons va particulièrement changer, le boulet creux rempli d’étoupe va progressivement être rempli de poudre à canon, le fût du canon obusier permet de faire monter en température le boulet avant d’exploser dans les lignes ennemies et le chargement par une culasse dès 1859 va accélérer drastiquement la cadence de tir.

      Nous nous arrêtons devant le Gloire ; un cuirassier d’exception avec un blindage de 12 cm d’épaisseur, il va avoir la suprématie des mers avec cette innovation pendant plusieurs années.

       Dans la section peindre pour le Roi ; commande de Louis XV pour représenter la puissance des ports français. Pour ce faire le peintre Joseph Vernet va utiliser la boite à optique et croquer des scénettes.

      Le résultat est grandiose avec des représentations d’un même port dans la lumière

      

      En levant les yeux nous avons une vue incroyable du château arrière de la galère Réal de Louis XIV avec des allégories mythologiques

      « Le terme de Réale désignait, à l’époque moderne, la plus grande galère de la flotte. Plusieurs embarcations ont donc porté ce nom, et celle dont les décors sont actuellement conservés au musée date du règne de Louis XIV.

      . L’iconographie est particulièrement riche ; elle évoque le cycle du temps (à travers la course du soleil, les saisons, et les âges de la vie) tout en mettant à l’honneur la figure d’Apollon, allégorie du monarque. »

            

      Une maquette de galère de parade nous permet d’évoquer le triste sort des bagnards attachés à leur banc.

      Instant particulier sur l’immense tableau de Théodore Gudin, représentant un drame historique de l’incendie du Kent. L’influence de la peinture romantique est parfaitement expliquée par notre guide avec le croisement des 2 lignes oblique éclairent une femme et son enfant en suspens au-dessus d’une mer démontée.

Incendie du KENT en 1825

      « Spécialisé dans la représentation de naufrages et de combats navals, Gudin est, dès 1830, le premier artiste nommé peintre de la Marine royale.

      Profondément marqué par la noyade accidentelle de son frère, Théodore Gudin est, aux côtés de l’impératrice Eugénie, l’un des fondateurs en 1865 de la Société centrale de sauvetage des naufragés.

       Son talent et sa proximité avec le pouvoir assoient sa renommée et lui valent de recevoir une commande sur l’histoire navale française pour le musée de l’Histoire de France à Versailles. »

      

      Une explication technique nous donne les éléments pour marquer un point en longitude (malgré ces explications nous aurions besoin d’une notice pour reproduire l’exercice !)

      En fin de visite nous nous attardons sur les courriers transatlantiques et les paquebots, par exemple le Normandie construit en 1935 réalisant une traversée de 4 jours entre Le Havre et New York, après 155 traversées un incendie a mis fin à son prestige. Aujourd’hui des chantiers de l’Atlantique sortent des bateaux de croisière de plus en plus grands.

      

      La qualité des explications de notre guide a permis de voir des détails dans la présentation des objets, peintures, sculptures.

      Nous ne pouvons pas tout voir en une seule visite, pour les jeunes générations ce musée retrace plus de 250 ans d’aventures maritimes.

    

      

      Photos et Texte : Claude C. / Jean Claude & Sylvie L.

      En caractère bleu des extraits de la documentation du musée national de la Marine