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Nous plongeons dans les entrailles de ce lieu chargé d’histoire en pénétrant dans la crypte dans laquelle les archéologues ont mis au jour des sarcophages, époque mérovingienne et carolingienne.
Dès le V -ème siècle, ce lieu de pèlerinage a été important pour vénérer Saint Denis (martyrisé vers 250).
Le premier roi à être inhumé est le roi Dagobert (637-639).
Le clergé va se disputer l’influence de la Cathédrale de Saint Denis avec celle de Reims ; il sera décidé que la Cathédrale de Reims est dédiée aux baptêmes et la Cathédrale de Saint Denis comme nécropole pour les Rois et Reines de France.
Six pierres tombales noires sont à même le sol : Louis XVIII, Louis XVI et Marie Antoinette, Louis VII et Louise de Lorraine.
Une des tombes est vide ; à qui sera-t-elle destinée !!!
Il renferme les restes de Louis XVI et Marie- Antoinette, transférés du cimetière de la Madeleine par décision de Louis XVIII.
Un monument funéraire avec Louis XVII (fils de Marie Antoinette) est particulièrement intéressant par un cœur protégé dans une urne ; des tests ADN ont confirmé que ce cœur appartient bien à la lignée royale.
De 1135 à 1144, l’abbé Suger dirige la reconstruction de la façade puis le chevet de l’antique basilique carolingienne.
Cette prouesse architecturale est de style gothique rayonnant ; admirons la rose sud de 14 m de diamètre, le triforium, les piliers s’élançant sur des voûtes en arcs brisés, et les croisées d’ogives.
Saint Louis décide que les rois seront inhumés à Saint Denis et, pour montrer la continuité de la dynastie, 16 gisants (capétiens, mérovingiens, carolingiens) sont mis dans le transept sud vers 1263 ; ils sont tournés vers l’est en attendant la résurrection (espérance d’une vie éternelle).
Notons que sous les pieds des hommes un lion est sculpté (signe de force) et sous les pieds des femmes, c’est un chien (signe de fidélité).
L’étude de ce tombeau révèle une histoire peu banale : en bas, le roi est sur une barque en route vers les portes de l’enfer (à cause de sa mauvaise politique contre Saint Denis, St Maurice et St Martin) et au-dessus en revanche, direction vers le Paradis pour son retour en grâce envers Saint Denis.
Magnifique réalisation funéraire avec du marbre de Carrare. A l’intérieur du monument, les morts sont représentés nus et décharnés, en position de prière sur la partie supérieure du tombeau.
Cela symbolise le passage de l’enveloppe charnelle vers l’âme qui va au ciel.
Remarquons les vertus cardinales (prudence, justice, force et tempérance).
Tombeau monumental (1560-1573) avec des sculptures en bronze d’une exceptionnelle qualité (vertus placées aux angles).
Gisants Henri II et Catherine de Médicis en habit de Sacre, notons l’habilité du sculpteur pour graver les fleurs de lys sur la tenue d’apparat.
2 gisants Charles V le Sage et Jeanne de Bourbon sont particulièrement intéressants car Charles V a passé commande de son vivant, de ce gisant le représentant ; c’est une figure royale très réaliste.
Bertrand Duguesclin, connétable de France est dans la Basilique de Saint Denis sur décision du Roi Charles V pour service rendu à la France.
2 gisants (enfants de Saint Louis morts en bas âge). Les tombeaux sont en cuivre (art de l’émail de Limoges avec la technique du champ levé et incrustation d’émaux).
Les priants de Louis XVI Tombeau des Ducs d’Orléans
et Marie- Antoinette
Les priants ont été commandés par Louis XVIII ; tombeau achevé en 1830.
Entre ces 2 photos, nous avons suivi avec un grand intérêt l’histoire de la Nécropole des Rois et Reines de France.
Grâce à notre guide expert, nous avons été sensibilisés sur l’évolution de l’art funéraire sur plusieurs siècles.
Texte Claude
Photos Claude & Jean Louis