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Catégorie voyageMémorial du Mont Valérien

Mémorial du Mont Valérien, 11 Juin 2024


   Avant d’atteindre l’esplanade, quelques-uns d’entre nous ont monté la pente raide du Mont Valérien (du restaurant le « Père Lapin » à l’esplanade). Ce fut une bonne mise en jambes avant d’affronter les marches d’escalier tout au long du parcours du souvenir à l’intérieur de la forteresse datant de 1843, et occupée par l’armée allemande du III -ème Reich : la Wehrmacht

   La météo est favorable pour une belle vue sur Paris et la Tour Eiffel.

   Parmi les lieux d’exécution : Châtenay Malabry, cascade du Bois de Boulogne, Jardin du Luxembourg, Fort de Vincennes et centre de tir de Balard… Cette forteresse du Mont Valérien sur les hauteurs de Suresnes fut un lieu d’exécution majeure entre 1941 & 1944 de résistants et d’otages (1009 victimes).moire nationale du Ministère des Armées, aujourd'hui géré par l'Office National des Anciens Combattants et Victime deGuerre. » Mémorial du Mont Valérien.

   Nous arrivons devant la chapelle, lieu émouvant par le témoignage des graffitis, des messages identitaires et politiques présents sur les restes de murs bleus laissés par les fusillés. Des exemplaires des carnets de l’Abbé Franz Stock « l’aumônier de l’enfer » ont été des informations précieuses pour connaître les dates d’exécution et pour retrouver partiellement les dépouilles des fusillés jetés dans des fosses anonymes

    Choc émotionnel devant les poteaux et les coffres de transports des corps en exposition.

   Notre guide nous lit la dernière lettre de Epsztein Joseph adressée à sa femme Paula, avant son exécution avec 28 autres résistants le 11 avril 1944. Ce responsable à la tête du réseau des FTP sous le nom de Colonel Gilles aura participé à de nombreux sabotages, aide précieuse pour préparer l’arrivée des troupes alliées sur le territoire français

   Après la visite de Robert Badinter le 22 octobre 1997, un monument est réalisé par Pascal Convert en forme de moule à cloche, avec les noms des fusillés de 1941 à 1944 (l’année 1942 fut particulièrement effroyable : le 11 août avec 88 personnes fusillées)

    Notre guide évoque le nom de Boris Vildé appartenant au réseau de résistance du Musée de l’Homme Responsable de la propagande avec la création de journaux clandestins « Résistance et Vérité Française ». Sur dénonciation, il sera fusillé le 23 février 1942.

    L’action Manouchian Misssak, chef d’un groupe avec 23 résistants étrangers a été sous les lumières de l’actualité de la panthéonisation.

    La chanson de Léo Ferré évoque ce drame pour ce réseau de résistants avec l’Affiche Rouge placardée dans les villes occupées (le groupe sera fusillé le 21 février 1944).

   La clairière des fusillés est encaissée, et on imagine les derniers instants dramatiques de tous ces hommes devant un peloton d’exécution composé de nombreux soldats de l’armée allemande.

    La preuve de cette répression terrible est illustrée par 3 photos prises par un sous- officier allemand, indiquant comment étaient attachés les résistants et otages sur les poteaux d’exécution.

    Nous redescendons vers la crypte du Mémorial où reposent 17 caveaux en arc de cercle de combattants symbolisant les différents parcours de l’engagement contre le nazisme. Un cénotaphe a été conservé jusqu’au décès du dernier combattant Hubert Germain (Compagnon de la Libération) 11 novembre 2021. Au centre une sculpture contient les cendres de déportés inconnus.

    Des photos des 23 membres du groupe Manouchian sont exposées à l’occasion de l’entrée au Panthéon.

   En ressortant de cette crypte, nous retrouvons dans notre mémoire personnelle des souvenirs de nos parents qui ont vécu ces heures dramatiques d’une persécution nazie effroyable.

« Quoi qu’il arrive la flamme ne s’éteindra pas » 18 juin 1940.

   Devant nous en effet la flamme du souvenir est allumée, écho à celle de l’Arc de Triomphe.

   La Croix de Lorraine haute de 12 m en grès rouge des Vosges, est un rappel des conflits guerriers en Alsace Lorraine.

    Des hauts-reliefs accrochés sur un mur de 150 m de long sont des témoignages de la lutte armée contre les nazis. Parmi les 16 hauts- reliefs ; une Marianne guerrière avec son glaive, protégeant l’enfant de la Patrie, un opérateur radio pour illustrer l’action des forces aériennes françaises libres (FAFL).

   En cette année de commémoration des 80 ans du Débarquement des troupes alliées, ce Mémorial de la France combattante nous plonge dans l’histoire douloureuse d ’un conflit mondial particulièrement mortifère.

    Photos et Texte : Claude

    Photo de groupe : Mario